Mon Temple / My Temple
Derrière ce tableau se cache l’histoire du corps de la femme et de son intimité. Quasiment toute femme aujourd’hui aura entendu quelqu’un lui dire qu’il fallait se préserver pour « le bon ». Cela fait souvent référence au futur mari qui aura la légitimité de s’approprier son intimité si convoitée. Hors le fait est que derrière ses propos souvent bienveillants, se loge une forme d’autorité et de jugement de valeurs allant à l’encontre de la liberté des femmes, de leur corps et de la manière dont elles choisissent de s’en servir. Pourquoi sont-elles jugées lorsqu’elles ne se soucient point du fait de se préserver ? Et si elles décidaient de se préserver pour elles-mêmes plutôt que pour la tradition qui les veut pures et naïves ? Le corps féminin, ici appelé Le Temple, est précédé d’une foule de silhouettes masculines ayant fréquenté ou fréquentant le temple. Le choix de laisser accéder au temple, de rejeter du temple, d’ouvrir ou d’en bloquer l’accès, devrait être la décision exclusive de la femme concernée. Il s’agit de son choix et aucun jugement de valeur ne devrait être formulé à ce sujet.
(EN)
Behind this painting lies the story of the female body and her intimacy. Any woman around has heard atleast once in her life that she should preserve herself for « the one. » This often refers to the future husband, deemed legitimate to claim her much-coveted intimacy. However, the fact remains that behind these often well-meaning remarks lurks a form of authority and judgment that runs counter to women’s freedom, their bodies, and the way they choose to use them.
Why should women be judged when they choose not to worry about preserving themselves ? What if they decided to preserve themselves for themselves rather than for a tradition that demands they remain pure and naive until a man « wins » it ? The female body, here called The Temple, is preceded by a crowd of male silhouettes who have visited or are visiting her temple. The decision to grant access to the temple, to reject it, to open or block entry, should rest solely with the woman in question. It is her choice, and her value should not be questioned because of it.
